Altéa Cabestan a 61 ans

Le mot du président.

Au milieu des années 50, les Compagnons de Saint Antoine de Padoue se crée à l’initiative de Louise Magnan, assistante sociale, pour venir en aide aux publics adultes isolés et aux familles en très grandes difficultés sociale du Plateau de la Marine, bidon ville de l’après-guerre, à proximité du port de commerce.

Les Compagnons se constitue officiellement en association en février 1959. L’histoire chaotique de l’Association des Compagnons de Saint Antoine de Padoue sera jalonnée jusqu’au milieu des années 80 d’événements douloureux et de remises en question régulières qui forgeront en même temps sa capacité d’adaptation appuyé sur un socle de valeurs fort.

Après être devenu Altéa en 2004, puis Altéa-Cabestan en 2013, notre association reste avant tout une aventure de Compagnons qui ont pour mission d’offrir aux isolés et au familles en difficulté le meilleur soutien à travers une gamme de réponses larges et diversifiées mais surtout en faisant vivre ses valeurs de solidarité, de tolérance, de liberté et de responsabilité …

Aujourd’hui, nos bénéficiaires sont soutenus dans les domaines de l’accès aux droits, de la justice, de la santé, de la formation, de l’insertion par l’activité économique, du budget, de l’hébergement ou du logement… et nous nous appuyons pour cela sur des réseaux toujours plus vastes et sans cesse renouvelés.

C’est dans ces rencontres quotidiennes avec des personnes, qu’elles soient bénéficiaires ou partenaires que nous puisons nos ressources et la force nécessaire pour rechercher, inventer, à notre échelle, des solutions aux problèmes de notre monde et apporter du soutien à ceux qui en souffrent. C’est la richesse de ces échanges toujours renouvelés qui crée l’envie et nous permet d’exister.

J’ai confiance dans notre capacité à évoluer et à changer. Depuis 1959 nous avons dû maintes fois nous remettre en cause puis nous réinventer dans un environnement interactif.

Après 61 années d’existence, nous avons toujours ce désir d’aller à la rencontre des autres et de donner de nous-même pour soulager la souffrance des plus fragiles. Ce n’est pas un cap, c’est la continuité du changement que nous abordons avec confiance et vigilance dans un monde en mutation permanente pour permettre aux femmes et aux hommes de continuer à construire notre époque.

Jacques DENISET.